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4 NOBLES VERITES

« Au stade sans résidus (arya), il n'y a plus de corps physique car il n'y a plus d'obscurations liées aux afflictions mentales. » Lama Samten 

Le premier enseignement que le Bouddha donna suite à son Éveil à Bodhgaya, en Inde, fut les Quatre Nobles Vérités. Cela prouve l'importance de bien les connaître: 

 

1. La Noble Vérité de l'origine de la souffrance;

 

2. La Noble Vérité de la souffrance;

 

3. La Noble Vérité de la voie qui mène à la cessation de la souffrance;

 

4. La Noble Vérité de la cessation de la souffrance.

 

Les deux premières vérités représentent la vérité conventionnelle ou les phénomènes contaminés. Les deux dernières vérités représentent la vérité ultime ou les antidotes aux phénomènes contaminés. Nous devons abandonner la souffrance et son origine et nous engager dans la pratique du chemin et de la cessation. On nomme ces Quatre Vérités « Nobles » car elles font référence à la vue d'un être supérieur percevant la réalité. Pour percevoir réellement ces vérités, nous devons devenir un être supérieur. 

 

Les aryas (Nobles) ont atteint le troisième sentier, celui de la vision. Ils ont seize qualités liées aux Quatre Nobles Vérités (quatre pour chacune). Ces seize sont entièrement réalisées par les aryas. Les êtres ordinaires ne comprennent pas quoi abandonner, dans quoi s'engager. Les aryas ont vraiment réalisé la souffrance et ses causes, le chemin et sa cessation. Nous autres, êtres ordinaires, ne voyons pas les conséquences des attachements, de la colère, etc..., alors que les aryas les voient. Ce n'est que lorsque nous aurons vraiment réalisé nous-même l'état Noble que nous connaîtrons vraiment les Quatre Nobles Vérités de façon ultime. 

 

Ces vérités ont été nommées dans l'ordre de conséquence logique. Toutefois, pour la pratique, il vaut mieux les étudier dans cet ordre: la souffrance, son origine, la cessation et la voie. La raison en est que, si l'on est motivé à se libérer, il faut d'abord savoir que l'on souffre, comme c'est le cas lorsqu'on est malade. Si l'on ne reconnaît pas être malade, on ne cherchera jamais à guérir. Deuxièmement, on voudra trouver la cause de la souffrance ou de la maladie. On voudra ensuite trouver la libération, ou la guérison; on pourra donc finalement chercher la voie qui y mène, le remède qui nous guérira.

 

La seule manière d'atteindre la cessation de la souffrance est d'en connaître la cause, sinon tous nos efforts pour être heureux seront vains. Ce sont les facteurs conjugués des afflictions mentales et des actions karmiques (la vérité conventionnelle) qui en constituent l'origine. Les actions karmiques à elles seules n'auraient pas le pouvoir de nous faire renaître; elles seraient comme une graine sèche. Le fait de tuer est généralement un acte grave, mais lorsque non motivé il n'aura pas le potentiel de souffrance future. De même, les afflictions mentales agissant seules, comme c'est le cas lors du rêve, n'auront pas d'effet puisque l'acte n'est pas commis dans la réalité. 

 

La cessation et le chemin constituent la vérité ultime, soit l'antidote. Pour atteindre la cessation, il faut prendre le chemin. Une fois les causes complètement abandonnées, nous atteindrons la Libération, ou le Nirvana, qui est de deux types: avec ou sans résidus. Le corps physique qui est dans le Nirvana (celui d'un Arahat), sorti du samsara, est sans souffrances ni afflictions mentales, mais il subsiste des résidus, qui sont le résultat de son karma antérieur. Au stade sans résidus (arya), il n'y a plus de corps physique car il n'y a plus d'obscurations liées aux afflictions mentales. 

 

La cessation s'applique non seulement au Nirvana, mais aussi à chaque affliction mentale qui est abandonnée et, à laquelle, un antidote est appliqué. Il y a donc plusieurs cessations possibles, une pour chaque obscuration. Par exemple, lorsqu'on cesse de fumer, lorsqu'on abandonne la colère, etc... 

 

Guéshé Lobsang Samten

 

Plus d'informations à la prochaine page : Explications et dans la section Dharma.

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